Compte-rendu
de la réunion A Bout de Vents du 19 avril 2013 à
Sormery
La
réunion organisée par l’association A bout de
vents le 19 avril s’est déroulée dans la
salle des fêtes de Sormery (prêtée par la
municipalité) devant plus de 80 personnes très
attentives.
Après
les mots de bienvenue et la présentation du déroulement
de la soirée par le Président d’A Bout De
Vents, les membres de l’association, qui ont étudié
les problèmes soulevés par le projet d’implantation
d’un complexe éolien soutenu par les 4 communes, ont
tour à tour rappelé leurs interrogations dans
des présentations réactualisées :
-
L’impact dramatique sur les paysages remarquables et la
biodiversité.
-
Les nouvelles législations concernant les éoliennes :
loi Brottes (suppression des ZDE)
-
Les risques liés à l’eau (failles, aires
d’alimentation de captage d’eau potable, nappes)
-
Les effets reconnus néfastes pour la santé
-
La baisse très sensible de la valeur de l'immobilier et
les répercussions sur le tourisme.
-
La faiblesse du vent
-
Les dérives financières, les transferts de capitaux
de par le monde, les conflits d’intérêts à
tous niveaux.
-
L'absence de concertation et de transparence sur l’évolution
du projet.
Lors
du débat orchestré par Raymond Hardy, Président
de l’Association du Collectif Bourguignon, les questions du
public furent nombreuses et pertinentes sur les réalités
du projet.
En
revanche, les réactions des deux élus présents
ont été très décevantes, ces derniers
se contentant de dénigrer nos arguments, sans jamais nous
opposer de réflexion contradictoire argumentée et
tenant parfois des propos assez méprisants.
Monsieur
le Maire de Sormery est longuement intervenu, reprochant une
présentation interminable et de parti pris (pourquoi ne
pas avoir donné l’exemple en organisant lui même
une réunion-débat ainsi que nous l’avons
fait ?). Monsieur le Maire a soutenu le projet sans
nouveaux arguments sauf celui des retombées financières
pour sa commune. Cela dit, le Maire de Sormery nous a donné
raison sur les atteintes possibles aux paysages et aux monuments
historiques. Il nous a révélé que les maires
des quatre communes avaient rencontré justement très
récemment le promoteur et a informé le public que
Sormery « bénéficierait »
de deux éoliennes et que pour l’instant, « on
ne savait pas où les mettre ».
En dernier lieu, il a indiqué qu’il y aurait un
référendum à Sormery.
Monsieur le
Maire de Turny a - quant à lui - nié dans leur
totalité les méfaits que pourraient engendrer les
éoliennes. On retiendra comme florilège : -
l’impact sur certains oiseaux, « victimes
de la lenteur de leur vol »(!) -
l’étude faunistique (réalisée par la
LPO) sera, selon lui, « sans
appel ».
-
la pérennité des paysages boisés et
vallonnés : «l'implantation
d’éoliennes n’enlèvera en rien le
caractère boisé et vallonné des paysages
» !-
Il est vrai qu’il y aura toujours une Cuesta d’Othe. -
le manque de vent ? Pourquoi se plaindre? « S’il
n’y a pas de vent alors les éoliennes ne tournent
pas. Où sont les nuisances ? »
-
a cité l’exemple d’une commune auboise sans la
nommer où, au contraire, l’implantation des
éoliennes aurait apparemment fait grimper les prix de
l’immobilier. Pour conclure, Monsieur le Maire de Turny
s’est interrogé sur le nombre des adhérents
d’A Bout de Vents et, avec délicatesse, sur la
moyenne d’âge de ceux-ci. Ces propos ont
provoqué, à juste titre, un certain émoi
dans l’assistance.
Le Président d’A
bout de vents a remercié les participants et a invité
le public à adhérer à l’association et
l’assistance à continuer le débat autour d’un
verre de cidre du Pays d’Othe. C’était
l’occasion pour les habitants des différentes
communes d’échanger leurs impressions entre eux
quant à ce projet et, pour certains, de faire
connaissance.
Quant à nous, nous avons appelé
les « résidents secondaires » à
s’inscrire dès maintenant sur les listes
électorales. Nous attendons de la part des élus des
informations sur l’avancement de ce projet et espérons
plus de transparence de leur part. Nous sommes confiants sur les
différentes actions en justice engagées en
Bourgogne et en Europe.
Le
bureau d’ABDV
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